On connaît les patronymes Gresse, Brusset, Isnard, Roman, Baussan, Fabre, Bonnet, Goudard… ou du moins ce sont des patronymes qu’on a rencontrés un jour ou l’autre et qui ont animé l’histoire locale du village. Ce sont ces familles qui, jusqu’à la fin du XIXe siècle, ont le plus contribué à la population mollanaise. Ainsi, de 1610 jusqu’en 1892, les Gresse ont compté 265 naissances, Isnard 187, Brusset 175, Roman 174 etc. À l’autre bout de l’échelle certaines familles n’ont compté qu’une seule naissance comme Gorgonel, Donzelle ou Pez.
C’est un autre patronyme qui attire notre attention aujourd’hui : Lampas. Celui là, on ne le trouve pas dans les registres d’état civil mais gravé sur une belle pierre. C’est le plus ancien patronyme connu à Mollans et il figure sur une inscription gallo-romaine, trouvée au début du XXe siècle par les frères Catelan au quartier Saint-Pierre, au voisinage d’une ancienne villa.
Que dit-elle :
A. LAMPAS.V. F. SIBI. ET. S…
c ’est à dire :
A. LAMPAS A ÉRIGÉ CE MONUMENT OU CE TOMBEAU
DE SON VIVANT POUR LUI ET LES SIENS.
Les frères Catelan, poursuivent :« Cette pierre, qui devait faire partie d’un monument plus important, est en pierre froide de Vaison. Elle a environ 60 centimètres de largeur sur 15 centimètres de hauteur. Elle servait de vanne au canal arrosant la prairie de M. Michel Gambus, propriétaire au quartier de Saint-Pierre, à Mollans. Des fouilles dans les environs prouvent l’existence d’une villa gallo-romaine, tuiles plates, tuiles mi-rondes, dalles travaillées et jolie sépulture à incinération ».
Elle est conservée aux archives communales de Mollans. Une mention toute particulière à André Charras qui l’a donnée à la commune.