La nécropole à hypogées préhistoriques du Perpétairi

Le rapport de prospection thématique réalisé en octobre 2023 sur la nécropole à hypogées préhistoriques du Perpetairi vient d’être mis en ligne sur le site HAL. On peut le consulter en version papier aux archives communales.

Réalisé sous la direction de Marie-Élise Porqueddu et Laurine Viel, il passe en revue les différentes cavités repérées en 1783 (voir lettre à M. de Saint-Vincent) puis fouillées en 1914 par les frères Catelan puis par  Rosello en 1960 et apporte un regard actualisé sur l’occupation du site. Première étape d’un travail qui devrait se poursuivre par des analyses C14 en 2024. Une présentation publique de ce travail pourrait être organisé en fin d’année à Mollans.

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Le Portalet

Avec ses corbeaux typiques du XIIIe ou XIVe siècle soutenant le lourd linteau de pierre, le Portalet, ou « la petite porte », est l’une des trois portes par lesquelles on pouvait entrer dans Mollans jusqu’au XIXe siècle et l’aboutissement de la Grande Rue qui traverse tout le village.
Les lourdes portes étaient en bois, souvent renforcées de gros clous forgés, et on peut encore voir un gond fixé dans le mur. Outre sans doute une grosse clé, pour fortifier la porte, une grosse barre en bois s’encastrait dans le trou du mur à gauche pour terminer sa course dans l’encoche du mur d’en face. Un gardien, choisi et rémunéré par la communauté, avait la responsabilité de son ouverture et de sa fermeture. Mais à petite porte, petit salaire, c’était la moins prestigieuse des trois.

En haut du village médiéval, le Portalet se trouvait à la jonction de deux chemins.
L’un dit Chemin du Portalet à St Michel, amenait les processions vers la chapelle et le cimetière toujours actuel. Un embranchement permettait aux mollanais d’atteindre leurs cultures en terrasse du Chatelard, des Eyguiers et au-delà.
Par l’autre chemin, les voyageurs qui allaient vers Buis pouvaient contourner le village, lorsqu’il leur était interdit d’y entrer en période de troubles ou d’épidémies, les ponts levis et les portes étant alors fermées. Venant de Malaucène après avoir traversé la rivière à guet ou venant de Faucon, ils longeaient les remparts dans le vallon de Pisserouille et contournaient la citadelle avant de descendre vers le Grand Chemin du Buis.
Bien qu’ayant subit des transformations, on peut encore suivre cet itinéraire en redescendant le chemin de la Glacière à gauche d’où vous aurez une belle vue sur le village et rejoindrez le parking de la mairie. Le chemin en face de vous qui allait vers le Chatelard et redescendait vers Buis, est maintenant coupé par la déviation.
La modernisation a fait totalement disparaitre les deux autres portes au XIXe siècle, par l’agrandissement des routes. Essentiel aux villageois, mais non au trafic commercial, le Portalet est resté presque intact. Bien que vieillissant, il porte bien ses presque 700 ans.

Pour en savoir plus :
– « Le Portalet, la petite porte » , Lei Coude Trouca, juillet 2021, p. 35.