Les blancs de Blanc : les cocos de Mollans

Le titre de cette chronique  pourrait vous faire penser à un quelconque mousseux, à une lessive qui lave mieux que les autres ou à un parti politique de gauche. La juxtaposition des termes est d’ailleurs croustillante. C’est d’un légume universellement connu qu’il s’agit. Une simple histoire de haricots. Oui, mais quels haricots !
En consultant l’Internet, j’ai eu l’agréable surprise sur le site d’un chef réputé, Alain Ducasse, de découvrir que les cocos de Mollans agrémentaient un de ses menus : Limousin lamb, “haricot de mouton stew-style with “Cocos de Mollans” white beans. » Excusez du peu. Ce n’est donc pas de cuisine dont je vais vous entretenir, mais d’un ingrédient de la gastronomie française !
Les haricots viennent, comme la tomate, le poivron et bien d’autres légumes, des Amériques. Phaseolus est le nom générique de ce qui rassemble pas moins de 30 000 variétés de haricots. Et parmi toutes celles-là, il y a les inimitables cocos de Mollans, et en premier lieu, aujourd’hui, les blancs de Blanc. Pourquoi donc une majuscule à Blanc ? Tout simplement parce que c’est M. André Blanc, au quartier de La Jonche, qui est l’inventeur d’un haricot… blanc.
Nous avons rencontré sa fille, Vally Laget, née Blanc, et elle nous a conté l’histoire de ce merveilleux légume. Nous avons reconstitué notre dialogue : « Mon arrière-grand-père, après avoir quitté le moulin de la Blache à Eygaliers pour raison de santé, était venu s’installer à Mollans à la fin du XIXe siècle. Mon grand-père, Adrien, avait épousé Julie Pons d’Entrechaux. Quant à mon père, André, il est né à Mollans en 1907. Il a épousé Simone Clarisse, aussi d’Entrechaux.
Nous habitions dans une ferme à La Jonche. Et, contrairement à d’autres agriculteurs, notre récolte principale c’était les cocos. La plupart de nos terres étaient à l’arrosage.
Le terrain caillouteux de La Jonche donnait de meilleurs haricots qu’à L’Iscle par exemple, où le sol est argileux. À L’Iscle, les haricots sont plus gros, plus beaux, mais à La Jonche, même quand il a plu ils ne pourrissent pas. Ceux de L’Iscle sont aussi plus durs à la cuisson et plus farineux.
Nous avions deux variétés de cocos : les « précoces », qui venaient en deux mois et demi, et les «gros» qui mettaient trois mois pour arriver à maturité. Les variétés nouvelles comme le Manosque ne sont arrivées que bien plus tard. Quant au blanc de Blanc c’est en 1980 qu’il a fait son apparition.
Des haricots, tout le monde en faisait. Il n’y avait pas d’organisation coordonnée de producteurs, comme aujourd’hui le Syndicat des cocos. C’était chacun pour soi ! »

Comment cultive-t-on ces cocos ?

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Les Cocos De Mollans
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Les cocos de Mollans
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Les cocos de Mollans
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« Mon père semait environ 100 kg de semence sur 6 – 7 ha ; il produisait lui-même sa semence d’une année sur l’autre en sélectionnant à la récolte les plus belles gousses. Il ne fallait pas semer avant la Saint-Marc, jour de fête à Mollans, le 25 avril. On semait d’abord des « gros ». La récolte s’échelonnait donc de la mi-juillet jusqu’à la mi-octobre. Sur les terres retournées après la moisson on mettait des précoces, au plus tard fin juillet. Pour les « gros » il ne fallait pas passer le 22 juillet. Parfois des gelées à la Saint-Michel clôturaient la campagne.
On semait en plots de 3, distants de 15-18 cm, à la main. À quasi-maturité, un premier ramassage sur les plantes enlevait les plus belles gousses, suivi quelques jours plus tard par l’arrachage qui devait être très méticuleux. Il ne fallait surtout pas que la terre vienne salir les haricots. Et donc on arrachait les plants par poignées et on maintenait les racines en l’air en formant de petits tas. Puis on chargeait la charrette en deux rangées vis-à-vis seulement. »
Le rendement est quelque chose de secret chez le cultivateur de haricots. Certains d’entre eux, vieille habitude paysanne, minimisent la productivité : « écris pas plus de 2 t/ha dans ton article…». Au cas où l’on ferait la multiplication (je l’ai faite…). D’autres sont beaucoup plus optimistes : 3-4 t/ha. Bref, comme on dit, ça dépend…
La séparation des cosses et des rames était également très minutieuse. Assis sur une caisse, on prenait les plantes en veillant à maintenir la terre du même côté, puis on enlevait les cosses qu’on classait, en fonction de leurs qualités, dans différentes caisses : une pour les beaux, une pour les fanés et une pour les beaux-fanés qui allaient servir pour la semence, et une dernière caisse pour les tout-venants, les « passis ». « On portait nos haricots à des négociants, à Mollans. Le plus gros c’était Abel Blanc, à la Fontaine », mais il y avait aussi Albert Bonnet et Abel Jouve, comme nous l’a indiqué Raymond Rossi. Les cocos étaient expédiés par le petit train vers Lyon, quai Saint-Antoine, ou à Marseille. Ils étaient conditionnés en bauges, des sacs en toile de jute ; puis, plus tard, on a utilisé des banastes avec un couvercle qu’on appelait des « mussy ». En pleine production c’est 1 ou 2 wagons par jour qui quittaient Mollans. Après l’arrêt de la ligne de chemin de fer en 1952, il a fallu aller aux marchés, d’abord celui de Vaison, puis celui de Carpentras, et même de Châteaurenard.
La célébration de la récolte ne s’accompagnait pas d’une fête, dans les années 30 ou 40, comme pour les moissons ou les vendanges.

Et nos blancs de Blanc ?

De quoi s’agit-il ? Ce sont des cocos dont les cosses sont parfaitement blanches, grosses et sans défaut et ce même avant d’être arrivés à complète maturité. D’où viennent-ils ? Je ne trahirai aucun secret en disant que c’est M. Blanc qui, étant à court de sa propre semence, en a acheté on ne sait où, à Vaison peut-être ; et il a eu des plantes toutes blanches : il était tombé sur un lot particulièrement remarquable qu’il a ensuite stabilisé d’année en année par sélection des plus belles cosses. À un moment donné il n’y avait que lui qui avait ce haricot-là. « Même pas mûrs ils sont blancs. » Et quand il arrivait sur le marché de Carpentras, les acheteurs se les disputaient. Ce haricot a la particularité de n’avoir pas de chlorophylle. Et c’est cela qui plaît. C’est un peu comme les lisses golden jaunes et les petites pommes roses et rabougries dont je vous entretiens dans l’article sur la panaille. « Il faut reconnaître que ces haricots-là n’ont pas le même goût que les autres. Notamment ils se rapprochent plus du haricot précoce que des gros », souligne Vally Laget. Certains à Mollans, rares, ont conservé et reproduisent leur ancienne semence, et proposent à une vente confidentielle des « anciens ».
Pour ma part je me mouillerai en donnant ma préférence : j’ai un penchant pour les cocos anciens, car ils ont, à mon sens, une peau plus fine et plus digeste, surtout lorsqu’on les consomme tièdes en salade, avec une lichette d’huile d’olive. Mais il est vrai qu’avec une bonne saucisse et un peu de tomate il est peut-être plus difficile de faire la différence.
Ai-je tout dit sur ces blancs de Blanc ? Pas tout à fait, mais c’est un secret…
Et comme tout secret ça doit rester secret.

 
 

L’eau à Mollans

S’il est un lieu commun aujourd’hui c’est bien de parler d’eau et, de fait, la gestion de cette ressource essentielle commence à devenir préoccupante ; la diminution des ressources et l’augmentation des besoins est la marque de notre époque.
En 2015 nous avons fêté le Tricentenaire de la fontaine au dauphin, enfin 300 ans + 1 an, pour cause d’élections municipales ! À cette occasion, de nombreuses animations ont été concoctées par les associations locales autour d’un projet fédérateur.
C’est dans ce contexte que Michel Hugues avec les Amis de Mollans a réalisé une vidéo qui retrace l’aventure aquatique du village depuis la première recherche de source en 1713 jusqu’à la création du réseau des fontaines.

Escargots et huile l’olive

Lors de la restauration de la chapelle des Pénitents, en 1987, furent trouvées, négligemment entassées dans quelques casiers qui conservaient les effets des confrères – des livres d’heures et des « bourras » –, des centaines de coquilles d’escargots vides.
Relief de defructus, le repas annuel et convivial des confrères ? Mais pourquoi conserver des coquilles vides de petits gris ? Le mystère était entier.

L’explication me fut donnée par la lecture d’un document conservé dans le fonds paroissial, rédigé par Victor Eynard, curé de Mollans en 1849 : « Le Jeudi-Saint, dans l’après-midi, les habitants de Mollans se préparent à l’illumination qu’ils font ordinairement le soir à la nuit tombante de ce jour, lorsque le temps est calme et beau pour faire la procession. La confrérie des Pénitents se distingue par son empressement et son exactitude à assister à cette procession. C’est sans contre dit la circonstance de l’année où les habitants de Mollans sont réunis en plus grand nombre dans l’église et en procession (…). Les rues par où passe la procession sont éclairées comme si on était en plein jour ; chacun rivalise de zèle et s’applique à mieux illuminer que son voisin. Il est des maisons qui font brûler jusqu’à quatre cents lampions ou flambeaux que l’on multiplie facilement au moyen de coquillages appliqués aux murs et aux fenêtres avec la terre glaise, disposés en figures telles que croix, ostensoirs, reliquaires. Cette procession, après 1830, avait été suspendue par M. Goudard mon prédécesseur à cause du peu de recueillement qu’on y observait, ou plutôt des désordres qu’elle occasionnait. En 1849, année de mon arrivée à Mollans, un grand nombre de personnes, constituées en dignité, les autorités en tête, vinrent me prier de rétablir cette procession fondée sans doute primitivement pour rendre au Sacrement Auguste de l’Eucharistie les hommages et la reconnaissance qui sont dus à N.S.J.C. dans ce sacrement… Et je consentis à ce que cette procession se fît. »

Tout s’illuminait ! Les traces claires d’argile disposées à intervalles réguliers au-dessus du linteau de la porte de la chapelle et surmontées d’une traînée de noir de fumée étaient les derniers témoins de cette illumination, car ils avaient été protégés par le soustet qui porte la tribune.
Cette ancienne tradition restaurée n’a pas survécu au XIXe siècle et elle s’éteignit certainement avec les derniers confrères en 1874. Pourtant, en d’autres lieux, à Gorbio par exemple, dans le comté de Nice, subsistent des « processions aux limaces » ainsi que les illuminations correspondantes : le folklore a remplacé la dévotion.

Les Peintres dans la rue vont fêter leurs 40 ans

Initiés en 1984 par Claude Boileau et déclarés officiellement le 19 mai 1989, Les Peintres dans la rue sont des pionniers dans la région. Leurs buts : promouvoir l’art sous toutes ses formes ; organiser des expositions et en particulier une exposition annuelle d’été.
Quelques photos de l’été 1985 nous rappellent ces instants de sympathique convivialité.
En 1987, avec l’inauguration de la chapelle des pénitents partiellement restaurée, c’est le début d’une période faste ; les exposants se disputent l’espace de la Grande Rue jusqu’au Portalet, des numéros marquent les emplacements au sol. La chapelle accueille pour la première fois un invité d’honneur, Jean Bouchet de Mérindol, si ma mémoire ne me fait pas défaut.
Et Claude Boileau s’affaire, comme aujourd’hui Henri Bouyol, pour servir le café.

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La place Haute et la Grande Rue, un peu vides
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Mais elle se remplit rapidement
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Non, Daniel Sue et Henri Fabre n'exposent pas des affiches !
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Claude Boileau, au four et au moulin
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Ce n'est pas un étendage mais des œuvres d'art !
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À l'ombre, c'est pas mal...
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Ici, on ne vend plus de pain...
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Juliette Colin, quelque peu perturbée par la nouveauté

En attendant 1905

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Photographie Fonds Jean Bonnet.

On ne pouvait laisser finir 2005* sans évoquer la loi de Séparation des Églises et de l’État. Non que nous soyons un fanatique des célébrations nationales, loin de là. Mais il nous a semblé amusant d’illustrer par l’anecdote les prémices ruraux d’un texte législatif qui allait bouleverser l’enseignement dans nos campagnes. Nombreux ont été sous l’Ancien Régime les instituteurs laïcs qui ont ensemencé de leur savoir les esprits fertiles des jeunes Mollanais. Toutefois, l’école de filles et l’asile étaient administrés d’une main de fer par des religieuses.
Elles s’étaient installées vers 1846 grâce aux libéralités de Marie Sylvie Cottier qui, dans son testament, avait légué un bâtiment pour loger des religieuses enseignantes.
Puis, à partir de 1863 elles firent classe dans les locaux de la nouvelle mairie ; elles présidaient à l’éducation de 30 enfants et jeunes filles. Une belle photographie, prise aux environs de 1900, nous rappelle cette époque. Les Mollanais reconnaîtront facilement les lieux grâce aux quatre arches qui surplombent la scène.
C’est, à n’en pas douter, la plus ancienne photo de classe conservée à Mollans. Mais tout était-il rose ?
En 1871, les initiatives d’une pédagogie musclée ne sont pas du goût de tout le monde. Jean-Joseph Romieu, dans son livre de raison 1, rapporte les griefs qui sont soulevés en conseil municipal à l’encontre des religieuses. On ne demande pas moins que leur remplacement par des institutrices laïques : « Une foule de plaintes sont portées à l’endroit de la supérieure et de la soeur qui dirigent la grand’classe. D’abord, sans parler de l’instruction de nos jeunes filles qui est en souffrance, ces deux dames agissent avec une partialité très prononcée, elles n’étudient nullement le caractère des enfants placés sous leur direction et au lieu d’agir avec douceur la plupart de ces jeunes filles sont brutalisées. Il est prouvé que bien des pères de famille enlèvent leurs enfants de l’école plus tôt qu’ils ne le feraient si nous avions des institutrices convenables ; il y en a même qui vont à l’école mixte de la commune de Pierrelongue à trois kilomètres de Mollans. » Rien ne va plus.
1880 : nouvelle polémique, dans l’autre sens cette fois : « Si c’était la question de laïcité qu’on voulait viser, je considérais déjà qu’il y avait beaucoup plus de plaintes contre l’instituteur laïque qui dirige l’école des garçons que contre les religieuses dirigeant l’école des filles et l’asile.»
Le décor est planté : Le petit père Combes peut dérouler sa loi !

1. Jean-Joseph Romieu, Mollanais, livre de raison retranscrit par Jean-François Colonat, Les Deux Briefs, 2001.

Cet article a été publié en 2005 dans le n° 4 de Mémoire d’Ouvèze.

La barrette rouge

Dans les années 1950-1960 et peut-être depuis bien plus longtemps encore, circulait,
dans le haut Mollans, une sorte de fable que nos parents et amis nous contaient dans le but inavoué mais implicite de nous éloigner des pentes raides que domine le château : la barrette rouge. C’était, nous expliquait-on, un méchant personnage, qui hantait les ruines du vieux château médiéval et attrapait les petits enfants qui s’aventuraient dans son domaine. Un de nos jeux favoris était, en effet, de se laisser glisser à toute vitesse sur la pente rocheuse, assis sur un carton, une pierre plate ou une planche.
L’existence de ce personnage mystérieux et redoutable m’avait été rapportée une première fois par une vieille demoiselle, Lucie Jarjaille, qui habitait non loin du château, dans une maison sans eau courante, chauffée par une simple cheminée de plâtre qui faisait office de cuisinière. Elle était en effet certainement la dernière villageoise à cuisiner ainsi, dans des chaudrons en fonte posés sur un trépied ou accrochés à une crémaillère, ses soupes et autres préparations.
Une modeste ampoule de quelques watts suffisait à éclairer une pièce sombre, chargée des effluves des cuissons en cours ; cette pièce, laissée dans son « jus », n’avait pas vu de peinture depuis au moins un siècle.
La présence hypothétique de cette « barrette rouge » ne freinait pas nos aventures : de toute façon nous ne l’avions jamais aperçue, même de loin.

Barrette Rouge

Plus tard je me suis interrogé sur l’origine de cette fable. L’hypothèse d’un ecclésiastique de haut rang, un « prince de l’Église », séjournant avant la Révolution au château bas, m’est apparue comme l’explication la plus plausible. Certes, la famille de Simiane, derniers seigneurs du lieu, avait quitté Mollans en 1735 pour aller occuper une demeure plus fastueuse à Valréas. Mais il n’est pas exclu que les plaisirs campagnards n’aient attiré quelque ecclésiastique mitré de leur famille, soucieux de se ressourcer dans ce petit village éloigné des orgueils urbains et de préserver de son autorité le calme de cette villégiature rurale.

La nécropole à hypogées préhistoriques du Perpétairi

Le rapport de prospection thématique réalisé en octobre 2023 sur la nécropole à hypogées préhistoriques du Perpetairi vient d’être mis en ligne sur le site HAL. On peut le consulter en version papier aux archives communales.

Réalisé sous la direction de Marie-Élise Porqueddu et Laurine Viel, il passe en revue les différentes cavités repérées en 1783 (voir lettre à M. de Saint-Vincent) puis fouillées en 1914 par les frères Catelan puis par  Rosello en 1960 et apporte un regard actualisé sur l’occupation du site. Première étape d’un travail qui devrait se poursuivre par des analyses C14 en 2024. Une présentation publique de ce travail pourrait être organisé en fin d’année à Mollans.

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Actualités

Visites 2024
Lei Coude Trouca

Des visites particulières peuvent être organisées sur rendez-vous.
Nous contacter : amisdemollans@gmail.com

Participation libre

Nota : certaines rues du village ou édifices comportent des escaliers
et ne sont donc pas accessibles aux fauteuils  roulants.

Le quatrième numéro de Lei Coude Trouca, consacré aux décors et tableaux de l’église Saint-Marcel paraît ce lundi 27 mai 2024.

Prix 10 €.

Disponible à l’Office du Tourisme, au Bar du Pont et chez Natur’Appy.

Outrage du temps

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Lorsque l’on regarde les mufles de la fontaine au dauphin on s’aperçoit que certains d’entre eux ont perdu des fragments de pierre qu’un « rapetassage » maladroit a du mal à masquer. Le temps a fait son œuvre semble-t-il, et nos édiles ont certainement tenté de faire subir un lifting à ces figures historiques. Mais est-on bien sûr que ce soit l’œuvre des ans et les rides des siècles?
Mollans n’a pas échappé comme la plupart des communes de France à une gesticulation communicative qui conduit en notre siècle à brûler des voitures ou des poubelles pour signifier un mal être que seule la violence gratuite peut compenser.
C’est bien le cas ici, un avatar des vandalismes qui ont jalonné et accompagné trop souvent notre histoire, l’expression rude d’un mécontentement face à des événements mal acceptés. Ainsi le 11 septembre 1787 les habitants réunis en assemblée générale ont constaté que dans la « nuit du neuf au dix on a arraché un des tuyeaux de la grande fontaine publique qui coule au bout du pont de ce lieu et abattu le menton d’un des muffles en sculpture de ladite fontaine dans la bouche duquel ledit tuyeau était cimenté. Tout de suite ledit sieur Vial, consul, est allé à ladite fontaine ; il a, en présence de plusieurs personnes, fait vuider une partie de l’eau du bassin où ledit tuyeau s’étant trouvé l’en a fait tirer. Il est à présumer que ledit tuyeau ainsi que le menton du muffle ont été abbatus à grands coups de pierres attendu qu’on voit à quelqu’un des autres tuyaux la marque des pierres qui y ont pareillement été jettées. Comme les désordres méritent punition lesdits sieurs consuls ont fait convoquer la présente assemblée afin qu’elle délibère sur ce qu’ils ont à faire, observant encore qu’il y a environ dix à douze jours qu’on avoit mis des ordures aux tuyeaux qui coulent dans le lavoir près de ladite fontaine et à celui qui coule hors dudit lavoir.
Sur l’exposé ci dessus l’assemblée a délibéré de prendre les moyens convenables pour découvrir les auteurs des insultes faites à la fontaine et faire cesser ces désordres. Elle donne pouvoir aux consuls de faire la dénonciation à la justice, et de consulter à ce sujet, approuvant les dépenses qui seront faites ».
On n’en saura pas plus. Les coupables des désordres ont-ils été châtiés ?

Quel est le mufle qui a été cassé ? Ils le sont tous aujourd’hui !

u Article publié dans Mémoire d’Ouvèze n° 1, 2004.

Trois cents cadavres à Mollans*

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L'hypogée du Perpetairi en 2023, d'après « Prospection thématique octobre 2023. La nécropole à hypogées préhistoriques du Perpétairi (Mollans-sur-Ouvèze, Drôme)», par Marie-Élise Porqueddu et Laurine Viel.

Quoi qu’en disent les esprits chagrins, Google (book.google.com), le moteur de recherche des ouvrages numérisés du géant américain, peut apporter quelques bonnes surprises aux curieux du val d’Ouvèze. En effet, sous le terme de « Mollans », ce moteur nous propulse dans le tome IV des œuvres  complètes de J.-J. Barthélémy, publié en 1821 par A. Belin et Bossange, page 585, et nous avons la joie de découvrir un texte curieux, une lettre du 18 janvier 1783 à M. de Saint-Vincens, qui raconte la trouvaille fortuite de quelque 300 cadavres : « Un particulier a trouvé à Mollans deux ou trois cents cadavres rangés les uns à côté des autres. Ils avaient chacun à côté d’eux une espèce de couteau fait de pierre à fusil. L’avidité de ce particulier a fait que sur-le-champ il a tout dérangé et tout brisé, espérant de trouver quelques pièces d’argent. Ses recherches ont été inutiles ; et il n’existe plus dans ce moment qu’un tas d’ossements brisés. Les couteaux ont été aussi mis en pièces. Ils avaient, lorsqu’ils étaient entiers, environ un pied de long. On n’a pu m’envoyer qu’un fragment qui a quatre pouces de longueur sur un de largeur. Il est triangulaire, et le bout est un peu recourbé. Il est aigu, paraissant avoir été poli à la meule. On serait tenté de croire que ces armes sont du temps où les habitants de cette contrée ne connaissaient pas l’usage du fer (Extr. de la lettre de M. de Saint-Vincens). »
On pense immédiatement au cimetière chalcolithique du Perpetairi (-2 500 ans environ avant J.-C.), fouillé en 1914 par les frères Catelan (1), repris par Rosselo (2) en 1960 puis par Jean Courtin (3). Une partie du mobilier exceptionnel trouvé a été présentée pendant des années au musée Calvet d’Avignon et la similitude avec la description ancienne nous incline à penser que l’identification du lieu est exacte.
Certes, on peut regretter la destruction d’un site certainement exceptionnel pour la connaissance de la Préhistoire du val d’Ouvèze ; le Mollanais de 1783 avait l’excuse de l’ignorance des choses de l’archéologie. Ce n’est plus forcément le cas de nos jours où bien des informations disparaissent à cause de l’avidité des plus-values foncières.

1. « Cimetière énéolithique de Perpetairi à Mollans (Drôme) » in Association Française pour l’Avancement des Sciences (Congrès du Havre, 1914), pp. 673-676.
2. « Les hypogées de Mollans (Drôme) », Cahiers rhodaniens, 8, 1961, pp. 3-22.
3. « La sépulture chalcolithique de Perpetairi à Mollans », Gallia Préhistoire, 1961, pp. 192-205.

* Article publié dans Mémoire d’Ouvèze, n° 7, 2007, p. 3.

Présentation de la Vierge au Temple

Ce tableau est documenté dans les archives paroissiales ce qui permet d’affirmer le nom du peintre avec certitude. Il est l’un des dix-sept tableaux classés ou inscrit MH (sauf un) que possède l’église paroissiale de Mollans. Si on peut les voir les rares fois où l’église est ouverte, il est aussi possible de les découvrir dans le numéro spécial de notre revue annuelle Lei Coude Trouca 2024 entièrement consacré aux décors et tableaux de l’église.

La Présentation de Marie au temple est un épisode extrait de l’évangile apocryphe de Jacques le Mineur, qui fut représenté à partir de la Renaissance : à la naissance de Marie, Anne et Joachim, ses parents ont remercié Dieu en lui consacrant leur enfant. On trouve ce thème représenté dans différentes églises de la région. 

Ce tableau a été peint par Gasparoli, comme en atteste la quittance qu’il a remise au prêtre J.C. Goudard, en 1833. « Je soussigné déclare avoir reçu de Monsieur Goudard, curé de Mollans, la somme de deux cents francs, pour solde du prix d’un tableau représentant la Présentation de la Sainte Vierge que j’ai eu l’honneur de faire pour la chapelle de la congrégation des filles du dit Mollans. 29 octobre 1833. » Signé « Gasparoli peintre ». On ne peut être plus clair.
Ce tableau fut exécuté pour la chapelle de la Congrégation des Filles devenue chapelle de la Vierge, où il se trouve toujours.

Tableau restauré en 1984 par M. Bouchet. 
XIXe siècle – deuxième chapelle nord – 160 x 110 cm.
Inscrit MH au titre d’objet en 1974.

Les pénitents blancs et leur chapelle

L’érection de la confrérie des pénitents blancs sous le titre de Notre-Dame-de-Pitié, à l’initiative du seigneur et des bourgeois de Mollans, remonte à 1654. Accueillis tout d’abord à la tribune de l’église paroissiale Notre-Dame-de-la-Lauze, les confrères contruisent dès 1658 leur propre chapelle, à côté de l’église.
Munie de statuts en 1675 sous l’injonction de Monseigneur de Suarez, évêque de Vaison, la confrérie se développe rapidement, rassemblant plus de 200 membres, hommes et femmes, avec un chapelain et des offices particuliers. Quatre processions en habit rythmaient au cours de l’année les exercices de dévotion.

Dossiers des anciens combattants de la Première Guerre

Les Archives départementales de la Drôme conservent les dossiers des anciens combattants de la Première Guerre. Une rapide recherche nous a permis de découvrir les cartes délivrées à ces combattants vers 1929. Ce qui est intéressant c’est qu’elles nous montrent le visage de ces anciens que les plus âgés d’entre nous ont connu et  reconnaitront. 

Les dossiers sont conservés à l’annexe des AD26 sous la cote 1920 W. Tous les documents présentés ci-dessous sont  © AD26

F2ef96cd 5d83 47ff 90ef C88dd888c598 (2)
Cec942c6 3f87 4768 B8b7 9fe44aedd47f (1)
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Bcc62723 66f1 4bf5 A60a 49243dc5b9da (1)
Bb99dc7c D277 407f 8511 55292e4c5ad7 (1)
B10f3683 69c7 42e1 Aee3 643abe002045 (1)
0685803b 7782 4cb9 8c01 851c0687efd6 (1)
81de3d52 Cda5 4473 Bc7c F0b9f6ec563d

Les cloches de l’église Saint-Marcel

Clocher De L'église Saint Marcel

Un longue histoire mouvementée
Nous avions publié dans le bulletin paroissial Contact, n° 578 d’avril 2014, une première évocation des cloches de l’église paroissiale depuis celles de Notre-Dame de la Lauze jusqu’au malheur de celle de Saint-Marcel, installée en 1805. Depuis nous avons pu récolter dans les archives de nouvelles informations qui complèteront prochainement cet article sur le site.

201403 Les Cloches De L'église

Revue de détail : la rampe du pont

La Rampe Du Pont
La Rampe Du Pont

En 1851, notre vieux pont ne répond plus aux contraintes de la circulation moderne. Le village compte alors près de 1250 habitants et déborde dans les faubourgs du quartier des Aires ou de Dehors Ville. Déjà modifié au début du XVIIe siècle par la démolition de la tour qui portait le pont levis, sa forme en dos d’âne n’est plus au goût du jour surtout depuis la construction de la fontaine au dauphin. En effet, en raison d’une pente raide, les charrettes avaient quelques difficultés à s’arrêter et finissaient parfois dans le bassin ! Le pont est alors remodelé, rehaussé à chaque extrémité, élargi par un trottoir et la pose d’un parapet métallique à croix de Saint André qui remplaçe les anciens parapets de pierre.
Cette rampe, usée par les innombrables Coude Trouca, est ornée aux fixations sur la chaussée, de quelques éléments décoratifs agréables à l’œil. Parions que le visiteur, attentif au prestige de la fontaine au dauphin et au lavoir semi-circulaire ou même à la chapelle du Pont, n’a pas remarqué ce modeste travail de fonderie.
Nous offrons donc à sa curiosité ces images, témoins d’un souci du détail tel que l’affectionnaient nos anciens.

Le pont est aujourd’hui, de par son âge et le passage incessant des véhicules, en mauvais état. Quelques corbeaux qui soutiennent les trottoirs se sont détachés et sont tombés dans la rivière. Il est nécessaire d’envisager quelques travaux de restauration. Une étude, très « ingénieurs des Ponts et Chaussées du XXIe siècle », a été réalisée et envisage de remplacer la rampe ancienne par une ferraille contemporaine. Un tel objet au milieu de bâtiments inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques (1926 et 1977), dénaturerait ainsi l’harmonie formée par la fontaine, la chapelle et la tour de l’horloge. Quant aux pièces de fonderie manquantes (et elles sont nombreuses), il n’est pas très difficile d’en réaliser de nouveaux exemplaires et de façonner les supports manquants. Nos anciens ont su faire…

Papotage Sur Le Pont
Mmes Magnet, Bonnet et Auragnier

Souvenirs : Lei Coude Trouca – minimag en… 2002

Lei coude Trouca : c’est le surnom des Mollanais dont une partie de l’énergie s’exerce sur la rampe du pont à user les coudes de leurs vêtements en regardant couler l’Ouvèze.
C’est aussi le titre d’un premier essai de minimag que nous avions lancé en 2002 et qui prenait la suite d’une première série tirée avec une simple ronéo (on peut consulter quelques exemplaires aux archives). Puis Gérard Finel est arrivé et Mémoire d’Ouvèze a vu le jour en juin 2004.

Les Amis de Mollans et du Val d’Ouvèze

Association loi 1901, créée en 1974 avec pour buts de promouvoir la préservation et la connaissance du patrimoine historique et culturel de Mollans et du Val d’Ouvèze.

Siège social : archives communales de Mollans.

Contact : amisdemollans@gmail.com

L’association gère les archives communales anciennes et modernes dans la salle du 1er étage de la Grange aux livres et contribue à leur restauration.  Elle publie sur ce site, dans la rubrique Textes et Documents des Baronnies, des retranscriptions de documents d’archives.
Ouvertes au  public les lundi et  jeudi de 14 h à 18 h.

Elle organise l’été, en juillet-août, des visites guidées du village et sur  demande pour des groupes.
Durée 1 h 30 à 2 h. Participation libre.

Elle publie une revue annuelle Lei Coude Trouca.

Les Amis de  Mollans  organisent également des expositions patrimoniales pour les Journées Européennes du Patrimoine ou pour des occasions ou  sur des thèmes particuliers, comme l’Armistice de la Guerre 14-18, les écoles, le Tricentenaire de la fontaine au dauphin (voir les images sur amisdemollans.piwigo.com)

La chapelle Saint-Michel

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La chapelle Saint-Michel dans le cimetière de Mollans, autrefois église paroissiale, était administrée par un prieur qui partageait la dime avec le prieur régulier de Saint-Pierre, l’autre paroisse, et le curé. À la suite de sa ruine pendant les guerres de Religion, Pierre d’Urre, seigneur de Mollans, dans son testament en 1611, légua 300 livres pour la rétablir. 60 ans s’écoulèrent avant que e prieur Michel Astier de Cromecières ne fit un procès aux héritiers du seigneur pour reconstruire la chapelle, tombeau de la famille d’Urre.

Reconstruction de la chapelle Notre-Dame du Pont

Chapelle Du Pont
La Chapelle Du Pont Et Le Bar Du Pont

Le texte que nous reproduisons ci-après, dans une orthographe modernisée, a déjà été publié en 1974 dans le n° 1 de Mollans-sur-Ouvèze. Revue d’études locales. Il est consigné dans un registre des archives paroissiales où sont notés, par les curés successifs, les détails de la construction et de l’entretien des deux chapelles du pont (1729 et 1851) sur 120 ans.

4000 ans d’histoire du Buis et de la moyenne vallée de l’Ouvèze

Couverture 4000 V5 Cr

Partant de la fin du Néolithique, période de ­sédentarisation de populations jusqu’alors nomades, l’auteur tente de parcourir les quarante siècles qui nous séparent de cette époque. À partir d’indices concrets mêlant découvertes archéo­logiques et archives, il s’attache à décrire ­l’évoluti­on des communautés de la moyenne vallée de l’Ouvèze à trave­rs leurs réalisations.
Il adopte une présentation structurée en grandes parties correspondant à des mondes différents mais complémentaires :
Le monde ancien, de l’âge des métaux au haut Moyen-Âge, en évoquant le passage d’Hannibal et la romanisation, pour lequel les principales sources sont archéologiques.
Le monde des laïcs, avec la constitution des seigneuries, la naissance et le développement du Buis et l’organisation défensive de la moyenne vallée de l’Ouvèze.
Le monde des religieux, de la christianisation à son implantation concrète, marquée par la construction des nombreux édifices qui témoignent de son importance durant les siècles passés.
Le monde agricole, à travers ses productions qui ­portaient encore les caractères de leur origine moyenne orientale et laissèrent longtemps une profonde empreinte sur le cadre matériel de notre vie.
Mondes mieux connus grâce aux archives.
Enfin, après un essai de restitution du Buis à la fin de l’Ancien Régime, sera tentée une vision globale de cette évolution.

Ygl

Yves Girard, titulaire d’une maîtrise de Droit Public et Science Politique suivit plus tard le cours d’archéologie dispensé par la faculté des lettres d’Avignon et a participé à cette occasion aux fouilles organisées à Vaison-la-Romaine. Il fut ainsi chargé de prospections et de fouilles de sauvetage dans la région du Buis par le Service Régional d’Archéologie Rhône-Alpes et réunit dans cet ouvrage le résultat de ses ­recherches sur le terrain et dans les archives.

Buxois d’antan. Clercs et laïcs. XVIIe-XVIIIe siècles

Couverture Clercs Et Laics Def

Bourg-capitale des Baronnies, Le Buis occupait jadis une position stratégique, aux marges du royaume, à proximité et pourtant à l’écart de l’axe rhodanien. Les XVIIe et XVIIIe siècles constituèrent pour la ville une période charnière, entre les guerres de religion qui l’avaient accablée et la Révolution qui devait assurer le triomphe de Nyons, la sœur rivale.
Deux siècles pendant lesquels la ville se remit peu à peu et fi nit par retrouver une certaine prospérité qu’entravait pourtant l’absence d’une vraie route vers le Comtat, débouché naturel des Baronnies.
Deux siècles au cours desquels Buxois et gens d’église, dominicains, séculiers et ursulines, tissèrent des liens qu’on a du mal à imaginer de nos jours. Acteurs indissociables de la vie du Buis d’antan, ils le furent assurément, mais en quels termes ? Le rôle des uns se résumait-il à prier et veiller au salut des autres et ceux-ci ne constituaient-ils que le terreau sur lequel ces clercs privilégiés auraient vécu en parasites ? La richesse des archives buxoises permet d’appro cher une réalité bien plus complexe : enjeu de pouvoir, objet de suspicion, les laïcs sont aussi pour les clercs d’incontournables partenaires, sans pour autant que la considération que les premiers vouent aux seconds signifie respect en toutes circonstances.
Fruit de longues recherches centrées sur Buis, cet ouvrage s’adresse aux passionnés d’histoire sociale et religieuse, aux Buxois de souche ou de cœur et, plus généralement, à tous les curieux de ce que pouvait être la vie au quotidien dans une société et un environnement à jamais révolus.

Photo Perreau

Pierre PERREAU, après des études d’Histoire à Paris-Nanterre, a enseigné l’Histoire et la Géographie en région parisienne et terminé sa carrière au lycée Buffon à Paris et au lycée français de Brasilia.
Après un mémoire de maîtrise consacré aux institutions buxoises et nyonsaises au XVIIe siècle, il a soutenu en 1992 un DEA sur le thème développé dans ce livre et poursuit depuis des recherches sur la société d’Ancien Régime.