Chaque année, le 11 novembre, de nombreux Mollanais, d’origine ou de cœur, se retrouvent au pied du monument aux morts, pour écouter les discours nationaux, auxquels succède l’appel aux morts mollanais pour la France. La liste des 26 noms, gravés dans la pierre du monument, rappelle leur sacrifice à leurs descendants ou parents. Mais qui étaient-ils ? Quels ont été leurs parcours ? La célébration du Centenaire de la guerre 14-18 nous a permis de rechercher dans les registres matricules les informations sur ces héros anonymes que nous avons synthétisées dans les fiches présentées à l’exposition de 2018.
Auteur : amisdemollans.fr
L’eau mollanaise
Qui connait Théo Chabert ?
Et si nous décoconnions un peu ?
En 2002, lors de l’exposition à Mollans sur la Corée et le Japon, coordonnée par Gérard Finel, nous avions recherché un lien, un point commun entre le patrimoine de notre village et l’Extrême Orient. Pas évident à première vue, mais la lumière a illuminé nos esprits : la soie !
C’est ainsi que nous nous sommes engagés dans une exposition et une conférence sur l’histoire de la sériciculture à Mollans, telle que nous la révélaient les archives locales. En rangeant les papiers de l’association, nous avons retrouvé plusieurs documents et images exposés pour l’occasion. Nous les publierons sur le site au fur et à mesure de leur dépoussiérage…
Pour l’instant arrêtons-nous sur une belle image, communiquée par Mme Paule Montaud, qui représente l’opération de déblazage en famille vers 1945.
Le décoconnage achevé (c’est-à-dire l’opération qui consiste à enlever les cocons des branches de genêts calées dans les canisses), il faut enlever les impuretés et éliminer la blaze formée par les premiers fils de soie qui ont servi au ver à s’arrimer sur les genêts. Cette opération s’appelle le déblazage. On utilise pour cela une machine à déblazer, planche inclinée munie de plusieurs tiges actionnées par une manivelle. Les cocons sont répartis en haut de la machine et la blaze s’accroche sur les tiges en rotation. Les cocons semi-finis sont récupérés dans de grands paniers.
De construction très artisanale, ces machines ont terminé leur carrière le plus souvent à la décharge ou dans les cheminées !
Des bricoleurs astucieux ont également conçu des machines pliantes et portatives qui devaient circuler de famille en famille.
Une finition manuelle s’avérait souvent nécessaire pour éliminer toute trace de brindilles.